N-95 masque de protection

Les travailleurs de la santé souhaitent porter le masque N-95

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) déplore le fait que le gouvernement du Québec ne recommande toujours pas le port du masque N-95 pour les employés du secteur de la santé.

Selon la fédération, le gouvernement cherche à gagner du temps pour couvrir son manque d’approvisionnement en masques N-95.

Déposé le vendredi 8 janvier, le rapport du groupe d’experts concernant la ventilation et la transmission de la COVID-19 en milieu scolaire et en milieu de soins conclut pourtant que le virus se transmet par des aérosols, principalement à moins de deux mètres d’une personne infectée.

Les experts du gouvernement ne recommandent cependant toujours pas le port du masque nécessaire pour filtrer ces aérosols, le N-95 ou son équivalent, pour protéger le personnel dans les zones où se trouvent des patients atteints de la COVID-19. Timidement, le rapport propose plutôt de poursuivre les travaux pour  moduler les recommandations  sur l’utilisation des masques N-95 dans des contextes autres que les interventions médicales déjà reconnues pour générer des aérosols (IMGA). Le rapport précise en plus que ces travaux porteront seulement sur des situations précises, restreintes et encadrées.

« Maintenant que l’Institut national de santé publique du Québec a enfin reconnu l’existence du risque de transmission par aérosols, minimalement sur une distance de moins de deux mètres, comment expliquer qu’on ne recommande pas dès maintenant que le matériel de protection requis soit fournit au personnel de la santé susceptible de se retrouver en pareilles conditions, se questionne Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux. Pourquoi ne procède-t-on pas à un examen systématique de la ventilation dans les milieux de soins ? Combien de dizaines de milliers de travailleuses et de travailleurs infectés cela prendra-t-il avant que le gouvernement n’applique le principe de précaution ? »

M. Begley aurait par ailleurs souhaité que le ministre de la Santé et des Services sociaux soit présent lors du dévoilement du rapport vendredi et qu’il se prononce sur la question du masque N-95 ou de son équivalent.

Le rapport du groupe d’experts du gouvernement recommande néanmoins de mettre l’accent sur la qualité des masques de procédure utilisés à défaut des N-95. Rappelons que des milliers de masques non conformes aux normes canadiennes ont été en circulation dans les centres de la petite enfance du Québec.

Chicane d’experts

Récemment, un millier de médecins et d’experts britanniques ont demandé l’accès à l’équivalent des masques N-95 et une amélioration de la ventilation pour les travailleurs de la santé qui oeuvrent auprès des patients atteints de la COVID-19. Par ailleurs, quelque 363 experts et scientifiques canadiens recommandaient de « veiller à ce qu’aucun travailleur de la santé à haut risque ne se voit refuser l’accès à un appareil respiratoire (N95, élastomère ou équivalent) dont l’ajustement a été validé . Puisque les aérosols peuvent transmettre la COVID-19, il s’agit d’une conclusion logique pour plusieurs experts.

One thought on “Les travailleurs de la santé souhaitent porter le masque N-95

  1. C’est impossible de travailler de longues heures avec ce masque la dans le visage il bloque trop l’air cest bon pour quelques temps mais a long terme c’est insupportable !!!!

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