Des ados arrêtés pour des accusations de pornographie juvénile

Au cours des derniers jours, le Service de police de la Ville de Gatineau (SPVG) a procédé à l’arrestation de plusieurs adolescents en lien avec de la possession et de la distribution de pornographie juvénile ainsi que du leurre informatique.

Faits en bref

L’enquête, qui s’est échelonnée sur quelques semaines, a permis de mettre au jour un réseau d’échange et de vente de photos de pornographie juvénile entre des adolescents fréquentant différents établissements scolaires sur le territoire de Gatineau.

 

L’enquête a permis d’établir que des photos d’adolescentes circulaient à l’insu des victimes au sein du groupe.

 

Jusqu’à présent, l’enquête tend à démontrer que les photos des adolescentes auraient été obtenues à leur insu alors que quelqu’un aurait été en mesure de les subtiliser en piratant ou en ayant accès à leur compte Snapchat.

 

Fait à noter, les victimes conservaient leurs photos dans une bibliothèque cachée de Snapchat, qui s’appelle My Eyes Only, protégée par un code secret.

 

Les adolescents arrêtés ont été transportés au poste de police afin d’être rencontrés par les enquêteurs.

 

Les jeunes accusés ont comparu devant la Cour du Québec en Chambre de la jeunesse pour faire face à des accusations de possession et de distribution de pornographie juvénile ainsi que de leurre informatique. Ils ont été libérés avec des conditions à respecter.

 

À la suite des perquisitions et de l’enquête, les enquêteurs ont pu identifier plusieurs victimes qui ont toutes été rencontrées.

 

L’enquête se poursuit afin d’établir si d’autres adolescents auraient pris part à ce réseau et s’il existe d’autres victimes. D’autres arrestations pourraient suivre.

 

Considérant la nature des dossiers et l’âge des personnes impliquées, le SPVG a mis en place un filet de sécurité pour s’assurer que tous les adolescents impliqués, qu’ils soient suspects ou victimes, reçoivent un soutien psychologique approprié et l’encadrement nécessaire.

 

Puisque les accusés sont mineurs, aucune information permettant de les identifier ne peut être divulguée, y compris les adresses où ont eu lieu les perquisitions et les établissements scolaires fréquentés par les adolescents.

 

Le SPVG collabore étroitement avec tous les établissements scolaires dans le cadre de cette enquête. Chaque établissement scolaire peut compter sur l’appui de policiers spécialisés et dédiés aux écoles secondaires.

Prévention

Le SPVG tient à rappeler aux parents l’importance d’avoir des discussions franches et ouvertes avec les adolescents concernant leurs activités sur Internet.

 

Le dialogue demeure la meilleure façon de mettre en garde les enfants et les adolescents par rapport aux risques des applications et de s’assurer qu’ils dénoncent des comportements douteux en ligne.

 

Les adolescents doivent faire preuve de prudence lors de toute utilisation de leurs appareils électroniques. Les bibliothèques cachées par mot de passe et l’utilisation de modes éphémères ne les protègent ni contre des personnes ou des amis malintentionnés, ni contre le piratage de comptes ou le vol d’images privées.

 

Le SPVG tient également à rappeler que la possession et la distribution de matériel de pornographie juvénile, même si toutes les personnes impliquées sont consentantes, constituent des infractions criminelles.

 

Le SPVG invite les jeunes et leurs parents à demander de l’aide aux organismes compétents en cas de doute ou de détresse psychologique.

Toute personne ayant de l’information concernant la production, la possession et la distribution de pornographie juvénile est invitée à contacter la ligne info du SPVG au 819 243-4636, option 5.

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