La SQ lance son réseau de sentinelles
La Sûreté du Québec vient de lancer officiellement le programme de sentinelles à la grandeur de la province. Les sentinelles sont des collègues de travail qui reçoivent une formation pour détecter la détresse psychologique chez leurs confrères et consoeurs.
Comme la directrice générale par intérim, Johanne Beausoleil, a fait du soutien à la santé mentale une de ses priorités, elle fait appel à chacun et chacune des employés de la Sûreté du Québec afin qu’ils n’hésitent pas à demander de l’aide et à utiliser les ressources disponibles.
En toute confidentialité
« On fait très attention : tout ce que la sentinelle nous rapporte est confidentiel. Nous soutenons le personnel policier et civil, nous travaillons pour eux. Si je dois partager une information, je demande au membre son autorisation. Si sa vie est en danger, nous intervenons sur-le-champ et faisons appel aux ressources nécessaires », affirme une conseillère.
« Les gens viennent me voir naturellement. La confiance est établie dès le départ. Nous avons appris dans la formation à utiliser les bons mots; nous n’hésitons pas à demander si la personne veut mettre fin à ses jours. Il faut briser certains tabous. Notre rôle est de les référer aux ressources offertes et à une conseillère pour les aider », ajoute une agente qui agit comme sentinelle.
Écouter et savoir lire le langage non verbal
Pour une autre des sentinelles, la formation a été très enrichissante : « Nous avons appris à poser des questions claires pour obtenir des réponses claires afin de pouvoir aider nos collègues. Nous analysons l’environnement et nous détectons le langage non verbal. » Elle ajoute : « L’enjeu avec le télétravail en temps de pandémie est que nous ne voyons nos collègues qu’en rencontre virtuelle. Alors tous les matins au sein de notre équipe, on s’envoie des messages et des émoticônes; cela nous permet de prendre le pouls de chacune et de chacun. »
Le réseau compte actuellement 97 sentinelles et des dizaines de sentinelles pourraient s’ajouter dans les prochains mois dès que la formation reprendra son cours normal en raison de la pandémie.
Rappelons que si vous ou l’un de vos proches êtes en détresse, n’hésitez pas à en parler et à demander de l’aide à l’Association québécoise de prévention du suicide (AQPS) au 1 866 APPELLE (277-3553). Ces ressources sont accessibles 24 h sur 24 h, 7 jours sur 7.