France : À bout de souffle, un restaurateur s’enlève la vie dans son restaurant

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Un peu partout sur le globe, les restaurateurs et autres commerçants ne voient plus la lumière au bout du tunnel. Malheureusement, l’un de ceux-ci, Rudy Noël, 43 ans s’est suicidé dans son commerce. Ce geste fait craindre le pire à une boulangère de Montréal.

La tragédie ne s’est pas passée au Canada. Le bistro de M. Noël est situé dans les Vosges en France. Or, pour plusieurs commerçants québécois, des drames comme celui de Rudy Noël sont des signes qu’il est temps que certaines choses reviennent à la normale.

Propriétaire d’une boulangerie, Ginette P, dit s’inquiéter pour l’avenir. « Nous pourrons survivre encore un peu, mais si ça continue trop longtemps, ça sera la fin pour nous, mentionne celle qui est entrepreneure depuis plus de 30 ans. Plusieurs ne voient plus la lumière au bout du tunnel et j’ai peur que certains puissent commettre l’irréparable. »

L’irréparable

L’entrepreneure s’est renseignée sur le drame entourant le décès de Rudy Noël. Elle insiste pour dire que de tels gestes pourraient aussi se produire au Québec. « C’est de la détresse, dit-elle. Il y a des gens qui ont tout perdu. Parfois, ce sont les économies d’une vie qui se sont envolées. Il y a des familles qui feront faillite. Ce qui me fait le plus peur, c’est qu’un homme que je connais s’est suicidé, car il croulait sous les dettes. Dans la lettre qu’il avait laissée à sa famille, il avait indiqué que l’argent de son assurance vie était suffisant pour éponger les dettes. »

Des amis

Ginette indique qu’un de ses couples d’amis sont propriétaires d’un restaurant offrant de la cuisine libanaise. En ce moment, le couple patauge dans l’inconnu. L’avenir est loin d’être souriant pour le couple.  « Aucun des deux ne parle suffisamment le français pour trouver un emploi ici advenant que le restaurant ferme. Cela m’inquiète énormément. Ce sont des gens fiers qui sont venus au Québec il y a plus de 20 ans pour ouvrir un restaurant. Ils ont fait des semaines de travail de 100 h régulièrement. Présentement, ils doivent vivre sur une marge de crédit. Si nous ne pouvons pas rouvrir bientôt, ça sera la fin pour eux. Que vont-ils faire? Qui voudra les engager à 55 ans? »

L’entrepreneure demande au gouvernement de pouvoir rouvrir son restaurant rapidement. « Nous avons inverti des milliers de dollars afin de respecter les mesures sanitaires, mais nous avons été dans l’obligation de fermer. Pourtant, je n’ai jamais été contactée par la santé publique pour m’informer qu’un client avait contracté la COVID-19 dans mon commerce. Il faut que le gouvernement revoie sa décision. Les commerçants sont assez intelligents pour respecter les règles. S’il y en a un qui est pris en défaut, c’est lui qui doit fermer. Pas l’ensemble des restaurateurs. »

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