Mises à pied importantes chez Bombardier

Fleuron québécois, Bombardier a annoncé le jeudi 11 février l’abolition de 1600 postes dont 700 au Québec et 100 en Ontario.

En plus de la mise à pied importante, Bombardier annonce qu’elle met fin à la production de ses Learjet dans une volonté de miser sur ses Challenger et Global.

Dans un communiqué signé par le PDG de l’entreprise, il est possible que les réductions, ainsi que l’achèvement des mesures de restructuration précédemment annoncées et la cession des activités de système d’interconnexion de câblage électrique à Querétaro, au Mexique, devraient porter les effectifs mondiaux de l’entreprise à environ 13 000 d’ici la fin de l’année.

De vives réactions

C’est avec consternation que le syndicat Unifor a pris connaissance des compressions d’emplois annoncées par Bombardier ce matin.

« Après Air Canada cette semaine qui annonçait une deuxième vague massive de mises à pied, voilà que c’est au tour de Bombardier qui se voit obliger de couper dans son personnel en raison de la crise de la COVID-19 qui frappe très durement l’industrie du transport aérien. Est-ce que le gouvernement fédéral va enfin réagir et mettre en place une stratégie pour contrer les effets de la pandémie ? », se questionne le directeur québécois d’Unifor, Renaud Gagné.

Campagne de lobby d’Unifor

Le syndicat a justement mené une intense campagne de lobby à la fin janvier et au début février derniers afin de mettre de l’avant des pistes de solutions pour soutenir l’industrie de l’aérospatiale.

« Nous avons des propositions bien concrètes qui ont été présentées. On demande au gouvernement fédéral d’agir. Le Canada continue d’ignorer ce secteur d’activité industriel pourtant vital pour notre économie. Le temps presse », assure M. Gagné.

Amoindrir le nombre de mises à pied

À court terme, le syndicat va prendre connaissance des répercussions exactes que ces compressions auront sur ses membres. « Nous avons bien l’intention de tout mettre en oeuvre pour minimiser les mises à pied pour nos membres », indique pour sa part Brunot Audet, président de l’unité Bombardier à la section locale 62 d’Unifor.

Plan d’action mis de l’avant

Le document d’Unifor intitulé « Prévenir un écrasement en chute libre » propose un plan d’action en douze points pour protéger la sécurité d’emploi des membres et la viabilité du secteur. Parmi les principales recommandations figurent l’engagement d’une stratégie industrielle formelle à long terme, l’adoption de politiques d’achat de produits canadiens, le financement de la recherche et du développement et l’amélioration de la Subvention salariale d’urgence du Canada, entre autres.

Unifor représente près de 2 500 travailleuses et travailleurs au Centre de finition de Bombardier de Montréal. Dans tout le Canada, Unifor compte plus de 11 000 travailleuses et travailleurs dans le secteur de l’aérospatiale qui occupent des emplois spécialisés pour divers constructeurs et sous-traitants notamment dans les secteurs commercial, militaire et de l’exploration spatiale.

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